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L’ÉGLISE ROMAINE
ET
LE PREMIER EMPIRE
— 1800 — 1814 —

VI.

COMMENCEMENT DES DIFFICULTÉS ENTRE NAPOLÉON ET PIE VII.


I. Mémoires du cardinal Consalvi. — II. Œuvres complètes du cardinal Pacca. — III. Correspondance du cardinal Caprara. — IV. Correspondance de Napoléon Ier. — V. Dépêches diplomatiques et documens inédits français et étrangers, etc.


I

Ainsi que nous l’avons raconté dans notre précédente étude[1], Pie VII était revenu à Rome (mai 1805) assez triste et passablement découragé. Son voyage à Paris n’avait guère profité à la cause du saint-siège, et sa position personnelle se trouvait, après son retour dans ses états, plutôt diminuée qu’agrandie. Entre les avantages que l’empereur des Français avait tirés de la consécration religieuse donnée à son pouvoir nouveau par le chef de la catholicité et ceux qu’en retour de cet acte de complaisance il avait bien voulu lui concéder, la disproportion était évidente ; elle frappait tous les yeux. Plus que personne, Pie VII en avait conscience. Toute réclamation publique était impossible, car rien de précis n’avait été formellement convenu, et le désappointement était, pour le saint-père,

  1. Voir la Revue du 1er janvier 1867.