Qu’il règne donc, qu’il émerveille
Les temps nouveaux ouverts pour lui.
Hélas ! l’ennui reste l’ennui,
Au lendemain comme la veille.
La faiblesse a beau s’émouvoir,
Au second rang, quoi qu’elle fasse,
Il faut qu’elle rentre et s’efface,
Et laisse les autres pouvoir.
Velléité morose et sombre,
Appétit des gens maladifs,
Soubresauts cruels et tardifs
D’un roi qui s’en veut d’être une ombre !
Dans son palais, dans son château,
A Saint-Germain et dans le Louvre,
Toujours voir quelqu’un qui vous couvre,
Marcher dans les plis d’un manteau !
Redevenir après l’orage
Ce qu’on avait d’abord été,
Quand tous vous disent : majesté !
Se dire : mon néant ! ô rage !
On a mis bas les murs caducs,
A grands frais balayé l’étable,
On a fait Luynes connétable,
Brantès et Cadenet sont ducs.
Mais qu’avez-vous fait pour vous-même,
Sire ? Vous êtes-vous fait roi ?
Ce sang, ces décombres, pourquoi ?
Vous craint-on, si l’on ne vous aime ?
A Concini, mort sous vos coups,
A succédé le grand ministre,
Et vous, ô monarque sinistre,
Toujours inquiet et jaloux,
L’œil éteint, les lèvres pâlies,
Vous errez d’ennuis en rigueurs,
Implacable dans vos langueurs,
Perfide en vos mélancolies !
Car il n’est tyran ici-bas
Plus mauvais que l’homme ordinaire,
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