Elle adore son mari, qui de son côté est un homme aimable, élégant, joli garçon…
… Magistrat et possède des favoris blonds… Très bien.
Vous êtes méchante. Il ne s’agit pas de mon mari,
Je plaisante, allez toujours.
Je n’ose plus, si vous croyez que je prêche pour mon saint.
Mais non, votre saint est en dehors de la question.
Voilà donc un mari qui va beaucoup dans le monde, y est fort accueilli, fêté ; les femmes l’entourent, le flattent, le lorgnent… Qu’est-ce que vous voulez que fasse…
Ce pauvre saint au milieu de tout cela ?
Vous riez, vous croyez que je plaisante ? Eh bien ! moi, j’ai vu de ces choses-là dans le monde… Il y a de vieilles coquettes qui n’ont pas honte de s’acharner après un jeune homme, de le harceler (Elle s’anime.) jusqu’à ce qu’elles aient attiré son attention, qu’elles aient obtenu de ce pauvre malheureux une contredanse, ou un sourire, ou un compliment… Savez-vous ce qu’on devrait faire à ces vieilles femmes-là ? — On devrait les fouetter jusqu’au sang.
Il y en a bien quelques-unes de jeunes dans le nombre.
Les jeunes aussi sont à fouetter. Croyez-vous maintenant, ma chère amie, que, lorsqu’une jeune femme voit son mari dans des positions comme celles-là, elle ne doit pas éprouver un sentiment,… enfin un sentiment… Écoutez donc, ma chère, on tient à ce qu’on a.
Mais c’est de la jalousie, cela !
Si vous appelez ce sentiment-là de la jalousie !…
Dame…
Écoutez…
Non pas, permettez ; le…
Vous m’empêchez de parler.