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Page:Revue des Deux Mondes - 1869 - tome 80.djvu/102

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DE
L’ENSEIGNEMENT SECONDAIRE
EN EUROPE

I. De l’Enseignement secondaire en Angleterre et en Écosse, rapport adressé à M. le ministre de l’instruction publique par MM. Demogeot et Montucci ; Paris 1868. — II. Schools Inquiry Commission. — Report on burgh schools, by D. R. Fearon. — Report on the System of education in France, Italy, Germany and Switzerland, by M. Arnold. London 1868.

Il y a soixante-quinze ans, un décret de la convention nationale ferma les vieilles écoles, abolit les privilèges séculaires des étudians, et confisqua les biens de mainmorte des anciens collèges au profit de l’état. Depuis cette époque, les questions d’enseignement public n’ont cessé d’être soumises à la discussion. Toutefois les débats auxquels le sujet donnait lieu ont porté plutôt sur les programmes des études que sur l’organisation même du corps enseignant. Créée par l’empereur Napoléon Ier avec la jouissance d’un monopole absolu et les attributs d’une personne civile, l’Université de France fut d’abord une corporation plus stable et plus indépendante du gouvernement que ne l’est un ministère; elle avait alors le droit de posséder. Quand son chef suprême, le grand-maître de l’Université, devint sous la restauration l’un des ministres de la couronne, le public ne s’en émut pas plus que de lui voir enlever dix ans plus tard, par une ordonnance royale, son budget spécial et ses propriétés. La suppression du monopole d’enseignement, con-