Je ne crains pas de fatiguer les lecteurs de la Revue en leur parlant encore des catacombes. Tous ceux qu’intéresse l’histoire des origines du christianisme, et le nombre en est grand, suivent avec la plus vive curiosité les travaux de M. de Rossi. Comme ils savent qu’il n’y a guère aujourd’hui que la grande nécropole chrétienne qui puisse nous fournir des documens nouveaux sur cette époque si importante et si mal connue, ils souhaitent qu’on les entretienne des découvertes qu’on y fait. J’ai rendu compte, il y a trois ans, du premier volume de la Rome souterraine[1]. Le second vient de paraître. Peut-être causera-t-il d’abord moins de surprise que l’autre.
Au début de son grand ouvrage, M. de Rossi avait cru devoir livrer tout d’un coup au public, en expliquant la méthode qu’il voulait suivre, les principaux résultats qu’il en avait obtenus, et ces résul-
- ↑ Voyez la Revue du 1er septembre 1865. — Je vais reprendre, avec M. de Rossi, quelques-unes des idées que j’avais exposées alors sommairement, pour leur donner les développemens qu’elles comportent et que les nouvelles découvertes rendent nécessaires. Je dois aussi rappeler que M. de Rossi a été aidé dans ce volume, comme dans le premier, par le dévoûment intelligent de son frère, qui a levé les plans des chambres et des galeries, étudié tous les détails de construction, et retrouvé l’ordre dans lequel ces divers travaux ont été accomplis, ce qui donne des renseignemens précieux pour fixer l’âge des peintures et des tombeaux que le cimetière de Calliste renferme.