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SIXTE-QUINT
SON INFLUENCE
SUR LES AFFAIRES DE FRANCE AU XVIe SIECLE

II.
L’ÉGLISE ET LA FRANCE DE 1585 A 1589[1].

Sixte-Quint, d’après les correspondances diplomatiques, inédites, tirées des archives d’état, du Vatican, de Simancas, de Venise, etc., par M. le baron de Hübner, ancien ambassadeur d’Autriche à Paris. Paris 1870 ; 3 vol. in-8o.

La bulle privatoire de 1585 a fait confondre Sixte-Quint parmi les papes dévoués à l’Espagne et engagés à la ligue[2]. On a pu voir le contraire dans la dépêche du duc de Nevers que nous avons rapportée. J’en aurais d’autres aussi curieuses à recueillir ici, et qui confirment ce témoignage[3] ; mais ce que M. de Hübner rapporte de la bulle, d’après les autres correspondances, concorde parfaitement avec ce qu’on lit dans les Mémoires de Nevers. Il y a même un détail piquant relatif à la publication du décret préparé par Grégoire XIII. Je le laisse raconter par M. de Hübner. « Les délégués de la sainte union, dit-il, avaient sollicité vainement l’acte de pri-

  1. Voyez la Revue du 15 septembre.
  2. M. Poirson a répété cette assertion, t. Ier, p. 9, de son Histoire de Henri IV. Le président Hénault était mieux informé. Quant à M. Henri Martin, les Mémoires de Nevers l’ont parfaitement éclairé.
  3. Voyez entre autres les lettres de Nevers, rapportées aux pages 669 à 673, t. 1er  de ses Mémoires, et une dépêche de l’ambassadeur de France, l’honnête M. de Pisani, recueillie Ibid., p. 675.