Comment se fait-il qu’il soit dans ton parc, sachant que tu ne reçois pas ?
Il aura voulu voir au moins mon parc, et, comme le jardinier ne sait pas refuser vingt francs… Je le chasserai.
Le jardinier ?
Certainement. Il aura reçu de l’argent pour fournir à ce monsieur le moyen de m’apercevoir.
Voilà de l’argent bien mal employé !
Ah ! tu trouves que ma figure ne vaut pas la dépense ?
Si fait, mais il aurait dû se dire qu’il la verrait pour rien !
Il ne m’a pas vue.
C’est qu’il n’aura pas voulu ! Alors il a moins de curiosité que toi.
Tu n’es pas curieuse, toi, de voir un homme dont on parle tant ? Il est là, tout près !
Au fait, la vue n’en coûte rien. (Elle va à la fenêtre et regarde.) Franchement, eh bien ! je ne suis pas de ton avis. Il est très agréable.
Agréable ! comme monsieur le bourreau de Paris !
Ah ! mais, tu le détestes, ce pauvre M. de Valroger !
Et toi, tu le protèges ?
Contre qui ?
Je ne sais pas, mais enfin tu meurs d’envie que je le reçoive.
Ça vaudrait peut-être mieux que de s’en priver avec tant de regret.
Parle pour toi.
Moi ? je suis sûre de le voir chez moi. Sa visite m’a été annoncée par ma mère.