Rentrée en souveraine dans la demeure de ses pères, Pulchérie Augusta en chassa d’abord ce troupeau d’eunuques qui l’infestaient, et fit mettre à mort Chrysaphius. On dit qu’elle le livra au fils de Jean le Vandale, général barbare, qu’il avait fait tuer traîtreusement parce que son crédit près de l’empereur l’offusquait : singulière justice de punir un criminel public par une vengeance particulière! Au reste, personne ne s’en plaignit : « Chrysaphius mourut, et son avarice avec lui, » dit un chroniqueur du temps; ce fut là sa seule oraison funèbre. L’impératrice Eudocie, pensant qu’au milieu de cette réaction contre le règne passé sa place n’était plus au palais, demanda la permission à sa belle-sœur de retourner à Jérusalem, permission que celle-ci lui accorda de grand cœur. Athénaïs, en témoignage de sa reconnaissance, lui envoya de la sainte cité le portrait de la vierge Marie peint par saint Luc, relique à laquelle tout le monde alors croyait, et qui passait pour opérer des miracles. La pieuse Augusta fit construire pour le recevoir une magnifique
- ↑ Voyez la Revue du 15 décembre 1871.