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XIII.
EDWARD DELANEY A JOHN FLEMMING.


31 août.

La lettre annonçant ta folle détermination de venir ici m’arrive à l’instant. Je te supplie de réfléchir. Pareille démarche serait funeste à tes intérêts et aux siens. Tu donnerais un juste sujet de colère à R. W. D., et, bien qu’il aime tendrement Marjorie, il est capable de se porter aux dernières extrémités quand on lui fait de l’opposition. Tu ne voudrais pas, j’en suis sûr, être cause qu’il la traitât durement. Tel serait cependant le résultat de ta présence aux plus en cette conjoncture. Attends les événemens. D’ailleurs Dillon me dit que tu n’es pas en état d’entreprendre un aussi long voyage. Il pense que l’air de la mer serait pour toi le plus mauvais possible, et que tu dois aller dans l’intérieur quand tu iras quelque part. Crois-le et crois-moi.


XIV.
TÉLÉGRAMMES.


1er septembre.


1. — A EDWARD DELANEY.

Lettre reçue. Diable emporte Dillon. Je devrais être debout. J. F.


2. — A JOHN FLEMMING.

Reste tranquille. Tu compliquerais les choses. Ne bouge pas avant d’avoir de mes nouvelles. E. D.


3. — A EDWARD DELANEY.

Mon séjour aux plus pourrait être secret. Il faut que je la voie. J. F.


4. — A JOHN FLEMMING.

Y penses-tu ? Ce serait peine perdue. R. W. D. a enfermé M. dans sa chambre. Tu ne la verrais pas. E. D.


5. — A EDWARD DELANEY.

Enfermée dans sa chambre ! Bon Dieu ! cela me décide. Je partirai par l’express de midi quinze. J. F.