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Page:Revue des Deux Mondes - 1873 - tome 106.djvu/595

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LES
MISSIONS EXTÉRIEURES
DE LA MARINE

III.

LA STATION DU LEVANT[1].


VII.

LA DESTRUCTION DES JANISSAIRES.

I.

« L’affaire Ouvrard » venait d’être déférée à la chambre des pairs. Les fonctions que le comte de Guilleminot avait exercées en 1822 à l’armée d’Espagne ne pouvaient le laisser indifférent aux débats que devait entraîner ce procès. Il obtint du roi l’autorisation « d’aller faire un tour en France, » et partit pour Paris par la voie de terre dans les derniers jours du mois de février 1826. Pendant son absence, les rives du Bosphore devaient voir de graves événemens.

Le premier secrétaire de l’ambassade de France, M. Desages, était resté chargé d’un intérim qui se prolongea pendant sept mois. Le nom de M. Desages est un de ceux qu’on ne prononce encore aujourd’hui qu’avec respect au ministère des affaires étrangères ; il y rappelle et y rappellera longtemps les meilleures traditions de la diplomatie française. Voici en quels termes ce remarquable esprit résumait au mois de mars 1826 la situation qu’en partant pour Paris l’ambassadeur lui avait laissée. « Nous voudrions de bonne foi, écrivait M. Desages à l’amiral de Rigny dans une lettre où la

  1. Voyez la Revue du 15 Juin.