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L'EXAMEN DE CONSCIENCE
APRES LA DEFAITE

L'ENQUÊTE SUR LE 4 SEPTEMBRE.

I. — Enquête parlementaire sur les actes du gouvernement de la défense nationale. — II. Rapport de M. le comte Daru. — III. Pour la vérité et pour la justice, par M. le général Trochu. — IV. La Politique et le siège de Paris, par le même. — V. Souvenirs du 4 septembre, par M. Jules Simon, etc.


Ce n’est pas dans le bonheur qu’on songe à se recueillir, à s’interroger et à se réformer. Ce serait, il est vrai, le moment où les examens de conscience pourraient être le plus utiles et seraient peut-être le plus sincères, parce qu’ils ne coûteraient rien à la fierté d’une nation ; mais alors le succès répond à tout, la prospérité endort la prévoyance, et ceux-là passent pour des trouble-fêtes, pour « d’inutiles Cassandres, » qui hasardent une réserve, une crainte ou un avertissement au milieu des illusions complaisantes des gouvernemens infatués. Plus d’une fois sans doute, au courant des dernières années de l’empire, au comble des prospérités dont on se flattait, et qui étaient malheureusement plus apparentes que réelles, à travers ces guerres qui n’étaient pas toutes l’œuvre de la France, mais qui toutes l’intéressaient ou affectaient sa grandeur, plus d’une fois la vérité, une vérité inquiétante, est apparue par éclairs. Déjà elle apparaissait dans cette campagne d’Italie où