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Page:Revue des Deux Mondes - 1877 - tome 19.djvu/636

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LA
NAVIGATION INTÉRIEURE
DE LA FRANCE

PARIS PORT DE MER.

En 1872, l’assemblée nationale, préoccupée des modifications à introduire dans le système des voies de transport en France, notamment dans les voies de navigation intérieure, concurrentes naturelles des chemins de fer, avait nommé une commission d’enquête pour lui présenter un rapport. Il s’agissait d’assurer, par tous les moyens possibles, les transports à bon marché, qui sont en tout pays le premier élément de la prospérité agricole, industrielle et commerciale et le fondement du bien-être. Ce fut un des secrétaires de cette commission, M. J.-B. Krantz, ingénieur en chef des ponts et chaussées, qui rédigea le rapport sur la navigation intérieure, à l’entière préparation duquel il ne consacra pas moins de deux ans. Les projets définitifs de M. Krantz concluaient à une dépense de 833 millions pour l’amélioration et l’achèvement du réseau des voies navigables en France. Le rapporteur divisait les travaux à entreprendre en trois catégories, La première comprenait les ouvrages qu’il appelait urgens, dont l’entreprise ne pouvait être retardée et qui exigeaient une dépense de 435 millions; la deuxième, les ouvrages nécessaires, s’élevant à 192 millions; la troisième enfin, les travaux utiles, pouvant, comme les précédens, être ajournés;