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LES
PRISONS DE PARIS
SOUS LA COMMUNE

II.[1]
LE DEPÔT PRES LA PREFECTURE DE POLICE.

Les prisons administratives de Paris, — les seules dont nous ayons à nous occuper, — sont au nombre de huit : Mazas, maison d’arrêt cellulaire destinée aux prévenus, — la Conciergerie, qui est la maison de justice, où l’on enferme momentanément les accusés qui doivent comparaître devant la cour d’assises ou les tribunaux correctionnels, — la Santé et Sainte-Pélagie, maisons de correction pour les individus condamnés à moins d’un an et un jour d’emprisonnement, — Saint-Lazare, maison d’arrêt et de correction exclusivement réservée aux femmes et divisée en plusieurs sections, où l’on peut garder sans contact les prévenues, les jugées, les jeunes filles retenues en correction paternelle et les filles publiques ; une infirmerie où l’on traite certaines maladies spéciales et contagieuses est annexée à la maison, — la Petite-Roquette, maison d’éducation correctionnelle pour les garçons, — la Grande-Roquette, dépôt des condamnés, où les grands criminels attendent leur départ pour les maisons centrales, la déportation outre-mer ou l’échafaud. En temps

  1. Voyez la Revue du 1er mai.