Cependant le cardinal Mazarin, à la tête de sa petite armée et entouré de ses fidèles amis les maréchaux de La Ferté-Senneterré et d’Hocquincourt, le duc de Noailles et le comte de Broglio, s’avançait à petites journées, non dans l’attitude d’un homme dont la tête avait été mise à prix, mais en triomphateur. Le 3 janvier, il était à Épernay ; le 6, à Arcis-sur-Aube ; le 9, à Pont-sur-Yonne ; le 16, à Châteaurenard ; le 18, à Gien ; le 22, à Vierzon. Des deux conseillers qui avaient été envoyés par le parlement pour s’opposer à sa marche, l’un avait été pris, l’autre mis en fuite. De là grande rumeur au sein de cette compagnie : on y réclame à grands cris le prisonnier, On y renouvelle les défenses de contrevenir aux déclarations contre le cardinal ; on y suspend tous les arrêts contre M. le prince ; on déclare le maréchal d’Hocquincourt responsable, lui et sa postérité, de ce qui pourra arriver au conseiller arrêté ; enfin on
- ↑ Voyez la Revue du 15 juillet, du 1er et du 15 août et du 1er septembre.