Nous avons, autant que faire se pouvait, réuni dans un précédent travail les traits divers qui donnaient à la Gaule, au temps de Jules César, une physionomie si originale et si digne d’intérêt. Ce sont au fond nos vraies origines nationales que nous retracions. On a vu comment la Gaule fut surprise par la conquête romaine juste au moment où l’agglomération gauloise allait devenir une nation, — comment César, politique habile non moins que grand capitaine, se garda bien de déclarer la guerre à la nation comme telle et se posa plutôt en protecteur et en champion de la Gaule contre les convoitises germaines, — comment il favorisa systématiquement la vieille aristocratie, intéressée au maintien des privilèges et de l’état divisé dont ils étaient inséparables, — comment enfin la tendance démocratique et novatrice se trouvait par le fait même la tendance anti-romaine. Grâce à ses adroites manœuvres, aux
- ↑ Voyez la Revue du 15 août.