Mon intention n’est pas d’écrire l’expédition du Mexique. Tout le monde en connaît les causes diverses. Je veux seulement raconter ce que fit la marine dans les dernières années du séjour et durant la période d’évacuation. La tâche qu’eurent à remplir les bâtimens fut à la fois ingrate et glorieuse. Elle montre, dans un cadre d’action parallèle à celui de l’armée de terre, les difficultés, les efforts de tout genre, les obstacles vaillamment surmontés, mais renaissans, qui ne cessèrent, du premier au dernier jour, d’entraver l’expédition mexicaine.
Après le débarquement, la convention de la Soledad, l’échec subi devant Puébla, la prise de cette ville et l’entrée à Mexico, la nomination d’une régence, certains projets de domination et la perspective prochaine de l’établissement régulier de l’empire, on se prit à espérer que l’expédition du Mexique pourrait être menée à bonne fin, et les forces maritimes, jusque-là dirigées par un officier général, furent réduites aux proportions d’une division confiée à un capitaine de vaisseau. Ceci se passait au mois d’octobre 1864.