l’élection directe par les contribuables serait préférable. La commission parlementaire de 1861 s’est exprimée nettement dans ce-sens ; elle reconnaît la compétence du board, mais elle ajoute qu’une plus grande autorité serait attachée aux délibérations si les membres étaient élus directement. La qualité des membres n’en deviendrait peut-être pas meilleure ; en tout cas, cela leur assurerait une plus grande indépendance d’action.
Le Metropolitan Board est l’émanation directe des vestries. En 1855, on se berçait d’un espoir qui ne s’est jamais réalisé ; on supposait que les vestries deviendraient de véritables assemblées représentatives, où l’on verrait siéger les plus compétens parmi les habitans du quartier. Le Metropolitan Board étant élu par les vestries et les district boards, on croyait qu’il serait composé de l’élite des contribuables, grâce à cette double élection ; mais il n’en est pas ainsi. Les élections des vestrymen se font dans la plus grande obscurité et au milieu de l’indifférence générale. Les habitans des paroisses sont supposés se réunir par quartier dans le dessein de nommer les membres du vestry. Ces réunions se tiennent fréquemment dans les cabarets, excepté là où il y a des vestry halls. Aucun avis n’est donné en dehors de l’affiche placée sur la porte de l’église. Fort peu de gens y assistent ; il y a rarement cinquante contribuables présens sur plusieurs milliers. Une fois, un district populeux distribue trois mille avis : combien d’électeurs se trouvèrent réunis le jour du vote ? Six : à savoir le vestry clerk, un marguillier de la paroisse, un collecteur d’impôts et trois vestrymen. Si un scrutin est demandé, il a lieu le lendemain. Les habitans l’ignorent, l’infime minorité vote. Le public se montre absolument indifférent ; personne pour ainsi dire ne veut perdre son temps à venir voter. Excepté dans deux ou trois districts, il est impossible de déterminer des hommes vraiment capables à poser leur candidature. Personne, en dehors de petits boutiquiers et de cabaretiers, ne considère comme un honneur de siéger dans le vestry et la conséquence naturelle, c’est que l’administration locale de la métropole est tombée entre les mains d’une classe inférieure d’individus, qui, à leur tour, choisissent les membres du conseil chargé des affaires générales de la capitale. Pour tout Londres, il y a environ 2,500 vestrymen, et c’est d’eux que dépend le choix des membres du Metropolitan Board of works. Comme on s’est plu à le dire, le Metropolitan Board est un « vestry vestrifié jusqu’à la puissance n. » -Cela n’empêche pas qu’il a accompli de très grandes choses et rendu d’énormes services à la population de Londres.
En 1355, le parlement a donc voté le Metropolis Local Management Act, divisant la métropole en trente-neuf paroisses et districts, dont les affaires locales sont gérées par des bureaux locaux (vestries