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ou district boards), élus par les contribuables du district. Le Metropolitan Board était établi comme autorité centrale afin d’exercer sa juridiction sur toutes les matières concernant la capitale dans son ensemble. Il est composé de représentans de la cité de Londres, de toutes les paroisses et (districts de la métropole ; les bureaux locaux nomment chacun un ou deux membres suivant l’étendue et l’importance du district. La corporation de la cité de Londres nomme seule trois membres. Il vaut la peine de remarquer que la corporation est un des élémens constitutifs du Metropolitan Board, et que les intérêts que la cité a en commun avec les autres parties de Londres, intérêts qui doivent être soumis à une administration unique, sont confiés au board ; les affaires locales de la cité restent entre les mains de la corporation.

Depuis la loi de 1855, beaucoup d’autres lois ont été votées par le parlement, conférant des devoirs et des pouvoirs au Metropolitan Board comme à la seule autorité municipale pour l’ensemble de la métropole. A mesure que surgissait la nécessité d’accomplir quelque devoir municipal concernant la totalité de Londres, le board était considéré comme le seul corps auquel l’exécution pût être confiée.

Au début, on ne destinait pas le board à exercer des fonctions municipales, il était créé en vue de certains travaux spéciaux. Avec le temps, lorsque le parlement trouva nécessaire d’assigner certains devoirs à une autorité locale dans la métropole, comme il n’y en avait pas d’autre que le board, c’est à celui-ci qu’ont été confiés les nouveaux services. Il est chargé de besognes étrangement diverses, depuis la protection des jeunes nourrissons jusqu’à la démolition de logemens malsains. Aussi, si l’on ne considérait que le nom sous lequel le board a été constitué, c’est-à-dire Board of works (bureau des travaux), et que les fonctions relativement réduites dont on l’a investi en 1855, il pourrait sembler simplement destiné à exécuter de grands travaux publics, mais si l’on passe en revue les nombreuses lois votées depuis et les fonctions multiples dont on l’a chargé, on voit que l’administration du board s’étend à peu près à tous les départemens de l’administration municipale.

La manière dont le board est élu le rend impuissant à contrôler les vestries ; il n’a pas d’autorité sur ceux qui l’élisent, et la loi ne lui fournit aucun moyen efficace d’obliger les vestries à s’acquitter de leurs devoirs administratifs. Les circonscriptions électorales présentent la plus grande diversité en étendue et en richesse. Si l’on prend la moyenne, on trouve que chacun des 46 membres représente une valeur imposable de 12,500,000 francs et une population de 80,000 habitans. Cependant il y a la plus étonnante inégalité