Pour la construction seulement des maisons | 1,730,793 fr. |
Pour assistance directe par l’administration pendant les années 1871, 1872, 1873 et 1874 | 1,260,017 |
Pour assistance par le comité de colonisation | 1,108,390 |
Secours de toute espèce donnés par les comités de France, d’Alger, Oran, Constantine | 700,000 |
Pour 40 familles restant à installer | 60,000 |
Total | 4,859,200 fr. |
Dans ces chiffres ne sont pas comprises les dépenses d’intérêt collectif nécessaires pour la création des villages, c’est-à-dire chemins d’accès, travaux pour captation des eaux, fontaine, lavoir et abreuvoir, assiette du village et empierrement des rues, construction des édifices publics, tels que mairie, école, église et presbytère, évaluées à 150,000 francs quand elles sont complètes pour un village de 50 feux.
La part proportionnelle qu’il faut attribuer aux Alsaciens-Lorrains dans les dépenses d’intérêt collectif indiquées ci-dessus pour les nouveaux villages se montaient,… . . 1,100,000 fr.
au 3l décembre 1874, d’après les tableaux dressés par l’inspection des finances au chiffre de | 1,100,000 fr. |
Si on y ajoute les chiffres des dépenses pour construction des maisons et assistance | 4,859,200 |
Cela fait un total de | 5,959,200 fr. |
On trouve donc, en résumé, que « l’installation des 900 familles aura coûté environ, en chiffres ronds, 6,000,000 francs pour les maisons et l’assistance, soit en moyenne environ 6,888-francs par famille. » Comme, au début de l’émigration, des détachemens de troupes ont été employés à la construction des villages et que, dans la suite, les colons ont presque partout rencontré, pour leur installation, le concours efficace et gratuit des officiers et des employés de l’administration, c’est, à vrai dire, un minimum de 7,000 francs qu’il faut équitablement compter pour l’établissement en Algérie d’une famille composée de 3, 4 ou 5 personnes. Tout porte même à croire, vu la sympathie particulière que nos compatriotes des provinces annexées ont rencontrée en Algérie et les nombreux secours de nature diverse qu’ils ont reçus sur place et qui ne sauraient se chiffrer en argent, que l’installation de chaque famille alsacienne-lorraine a dû, suivant toute probabilité, coûter même beaucoup plus cher.
Que sont maintenant devenues, à l’heure où ces lignes sont écrites, ces 900 familles, objet de tant de bienveillance et de tant de soins ? Cela serait extrêmement curieux à savoir précisément. Les