La propriété privée ennemie doit-elle être inviolable sur mer comme sur terre ? Parmi les questions de droit international que débattent les publicistes contemporains, aucune autre n’intéresse à un plus haut degré les peuples civilisés. C’est pourquoi ce livre mérite qu’on le signale. Non-seulement M. Ch. de Boeck a lu, relu, médité, analysé, comparé tout ce qui s’est dit ou écrit sur ce sujet ; mais, après avoir recueilli tous les témoignages, il les juge. A son tour, il interroge la philosophie, l’économie. politique, l’histoire et, par une série de déductions qui lui sont propres, arrive à la solution du problème.
La pratique actuelle est absolument défectueuse. Le congrès de Paris a sans doute, en 1856, promulgué cette règle internationale : « Le pavillon neutre couvre la marchandise ennemie, à l’exception de la contrebande de guerre. » Mais il ne s’agit là que de la marchandise naviguant sous pavillon neutre.
En principe, la propriété privée ennemie à la mer, — soit le navire,