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nombreuses, l’assemblées par M. Deprez au temps de ses premières études, montraient déjà aux juges clairvoyans l’esprit original et fécond, inventeur de beaux problèmes, habile à les résoudre et persévérant dans sa voie.

La roulette logarithmique, qui donne mécaniquement les logarithmes, l’intégromètre et la réglette pour le calcul de l’effet des tiroirs, forment une série de déductions à laquelle appartient le ressort qui se raccourcit et s’allonge sans cesser de faire équilibre à un poids constant, fort admirées, il y a une quinzaine d’années déjà, de ceux qui en eurent connaissance.

Le moteur électrique de M. Deprez pour les machines de petite puissance est décrit dans les traités spéciaux et utilisé dans les ateliers. Bornons-nous à dire que l’analyse judicieuse des principes a permis d’obtenir, à poids égal, de la petite machine, un travail vingt fois plus grand que celui des moteurs antérieurement connus. Le travail dépensé s’accroît aussi, bien entendu, mais dans une proportion beaucoup moindre.

Dans cette liste si rapide, qui, moins incomplète ressemblerait à une table des matières, comment ne pas citer encore la solution de ce problème : une roue tournant suivant une loi quelconque, régulièrement ou irrégulièrement, dans un sens ou dans l’autre, forcer une autre roue, située à distance quelconque, à tourner exactement comme la première, sans pouvoir faire, quelles que soient la vitesse et la durée de l’épreuve, une seule fraction de tour en plus ou en moins. Puis-je ne pas parler de l’ingénieuse machine qui, pour comparer les intensités de deux courans, les met en un tel rapport avec un anneau de fer doux, que chacun d’eux l’aimante proportionnellement à son intensité? L’aimantation résultante, accusée par la direction d’une aiguille aimantée, donne le rapport que l’on veut connaître. Un autre appareil mesure l’énergie. L’énergie d’un coûtant est le produit de l’intensité par la force électromotrice. M. Deprez, au lieu de mesurer chaque facteur, trouve moyen, par une seule observation et à l’aide d’un seul instrument, de représenter le produit cherché, par un poids que donne la machine et qui lui est proportionnel.

D’importantes améliorations sont apportées, enfin, aux machines motrices, dont l’étude depuis plusieurs années a été sa préoccupation de tous les instans. Je n’oserais ni choisir ni tout dire; à l’inventeur seul appartient de fixer son jour et son heure, et quoique M. Deprez ait pour habitude de ne rien cacher, je me bornerai à dire, pour terminer cette liste qu’il eût été facile de faire plus longue, qu’une disposition des plus simples permet, par la rotation d’une clé, de régler la puissance d’une machine dynamo-électrique, de