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lamentable. On y trouve bien quelques grandes valeurs se maintenant honorablement à des prix élevés, la Banque de France à 5,100, le Crédit foncier à 1,300, le Comptoir d’escompte à 950, la Banque de Paris à 730, le Crédit industriel à 680, les Dépôts et Comptes courans à 625. Viennent ensuite, près du pair, mais un peu au-dessus, la Banque franco-égyptienne à 550, le Crédit Lyonnais à 525, la Banque d’escompte à 510.

Mais au-dessous défile la série des titres libérés de 250 francs et qui tous sont en perte sur le prix versé. Le Crédit foncier algérien ne vaut que 235 francs ; la Société générale, 207 ; la Banque russe et française, 190 ; le Crédit algérien, 175 ; la Banque transatlantique, la Banque maritime, la Compagnie foncière de France, 150 ; les Immeubles, 150 ; la Rente foncière, 100 ; la Société foncière lyonnaise, 90 ; la Banque commerciale et industrielle, 57.

Parmi les titres libérés de 500 francs, la Compagnie algérienne se tient à 460, mais la Banque parisienne recule à 390 ; le Crédit mobilier tombe à 240 ; le Crédit général français vaut 140 francs ; la Société financière, 95 francs. Nous ne parlons pas des titres tombés à 10 et à 2 francs.

Il y a plus de vitalité et d’animation sur le marché des valeurs industrielles. Si les Voitures ont baissé à 575 à cause de la diminution constante des recettes, le Gaz reste très ferme au-dessus de 1,500 fr., et le Suez au-dessus de 1,900. Les cours sont également soutenus sur les Messageries et en hausse sur les Allumettes, ainsi que sur la Compagnie transatlantique. Cette dernière entreprise vient de passer avec le ministre de la marine un traité qui lui assure pendant cinq ans le transport des fonctionnaires de l’état, des troupes, des condamnés et du matériel à destination de la Martinique, la Guadeloupe et Cayenne.

Les actions de nos grandes compagnies de chemins de fer sont immobiles, malgré la persistance des diminutions du rendement. Les titres des compagnies espagnoles se sont un peu relevés ; ceux des Chemins autrichiens et lombards sont restés fermes.

L’épargne achète toujours avec un empressement marqué les obligations des chemins de fer et du Crédit foncier. Le succès éclatant de la dernière émission de cet établissement a valu aux obligations nouvelles une prime immédiate de 4 à 5 francs sur le premier versement effectué, qui n’est que de 20 francs.


Le directeur-gérant : C. Buloz.