vers ces valeurs, autrefois favorites, mais si complètement négligées depuis le krach. La baisse d’hier a sévi avec rigueur sur ce groupe, où la hausse était encore trop récente pour que la spéculation n’y eût pas beaucoup plusde part que le placement.
14 mars | 30 mars | — | |
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Banque de France | 5,220 | 5,100 | — 120 |
Crédit foncier | 1.375 | 1,307 | — 68 |
Banque de Paris | 795 | 717 | — 77 |
Banque d’Escompte | 577 | 537 | — 40 |
Crédit lyonnais | 557 | 517 | — 49 |
Société générale | 477 | 455 | — 22 |
Banque Franco-Égyptienne | 522 | 495 | — 27 |
Banque des Pays Autrichiens | 473 | 465 | — 8 |
Banque Ottomane….. | 607 | 577 | — 30 |
La Banque de France présente à son compte de profits et pertes, pour la partie déjà écoulée du premier semestre, une diminution de près de 2 millions sur le chiffre de la période correspondante de 1884. La baisse de la Banque de Paris n’est pas due seulement à l’influence des tendances générales, mais surtout à la fixation à 35 francs du dividende de 1884. L’année dernière, le dividende avait été de 50 francs. On ne saurait attendre d’un titre de banque, même aussi justement estimé et bien classé que l’action de la Banque de Paris, un rendement inférieur à 5 pour 100. Si l’on tient compte de l’impôt, la Banque de Paris devrait donc reculer encore et s’établir au-dessous de 700 francs.
La Société générale a tenu samedi son assemblée générale. On y a révélé aux actionnaires que le portefeuille de titres de la société était toujours évalué aux prix anciens et qu’il fallait s’attendre, de ce côté, à des mécomptes d’une certaine importance. Le Crédit lyonnais et la Banque Franco-Égyptienne étaient entre les mains de la spéculation : de là une chute rapide, que n’a pas subie l’action du Comptoir d’escompte, sur laquelle il ne se fait guère que des transactions au comptant. La baisse de l’italien et des Chemins méridionaux devait avoir pour conséquence celle de la Banque d’escompte. La Banque des Pays Autrichiens distribuera 14 fr. 50 par titre à ses actionnaires pour 1884, comme elle l’avait fait pour 1883.
La Banque ottomane a suivi les tendances du marché de Londres. Le bruit a circulé avec persistance que, par suite des résultats très peu satisfaisans de la Régie des tabacs turcs pour 1884, le dividende de la Banque serait inférieur à 20 francs, ou tout au moins ne dépasserait pas ce chiffre.
La spéculation commençait à s’occuper des actions des chemins de fer malgré la persistance des diminutions de recettes. Ce groupe a payé un assez large tribut à la réaction.