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LES RELATIONS
DE
LA FRANCE ET DE LA PRUSSE
DE 1867 A 1870

VIII.[1]
L’ALLEMAGNE ET L’ITALIE A LA FIN DE 1867. — LA QUESTION ROMAINE. — LA CONFÉRENCE.


I. — LA PRUSSE ET L’ALLEMAGNE DU SUD. — LES TRAITES D’ALLIANCE.

La révolution italienne éclatait, au mois d’octobre 1867, à point nommé pour le cabinet de Berlin ; elle suscitait de cuisans embarras à la France, elle la forçait de détourner son attention de l’Allemagne; elle laissait, au contraire, les coudées franches à M. de Bismarck, elle lui permettait d’arracher aux états du midi la sanction législative des traités d’alliance qu’ils avaient souscrits au mois d’août 1866, dans une heure d’affolement, en voyant, par nos demandes de compensation, que l’empereur Napoléon, loin de défendre l’intégrité de leur territoire, cherchait à s’agrandir à leurs dépens.

Le roi Guillaume et son ministre suivaient, non sans anxiété, les

  1. Voyez la Revue des 1er et 15 janvier, 1er février, 15 mars, 15 avril, 1er et 15 mai.