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Les Banques parisienne, transatlantique et maritime cherchent à s’établir en équilibre stable sur le terrain nouveau où la hausse les a portées. Même observation sur la Banque russe et française à 505. Ces derniers titres n’ont d’ailleurs qu’un marché assez étroit, étant encore peu répandus dans le public.

Le Crédit foncier a touché 1,440 francs et ne s’en est guère éloigné depuis. L’influence de l’excellente situation de cette société s’est exercée sur la tenue des titres de deux de ses satellites, la Compagnie foncière de France et la Rente foncière. La première de ces valeurs (libérée de 250 francs), a dépassé 400 francs ; la seconde (entièrement libérée) 200 francs. De même, la hausse du Crédit lyonnais a profité à la Foncière lyonnaise, cotée maintenant 340. Le Sous-Comptoir des entrepreneurs, dont l’assemblée a lieu le 11 décembre prochain, est à 286.

Les actions des Chemins français sont restées stationnaires, sauf celles du Lyon en hausse de 15 francs à 1,257. Les recettes hebdomadaires s’améliorent peu à peu. Mais il reste encore une moins-value totale de 28 millions. Les acheteurs de Chemins autrichiens estiment que la diminution des recettes, en 1886, aura pour contre-partie, avec, le maintien de la paix, l’amélioration du change, un arrangement avec les chemins de fer de l’état pour les tarifs, et, dans un avenir plus lointain, le raccordement avec les lignes turques.

Les Lombards ont été portés de 220 à 226. Le Nord de l’Espagne s’est également relevé d’une dizaine de francs, le Saragosse de 2 à 3 francs. Toutes les obligations des chemins de fer espagnols sont en amélioration continue. Ce n’est là, d’ailleurs, qu’un cas particulier de la progression générale de toutes les bonnes obligations, quelle qu’en soit la nature. Les Chemins portugais et les Méridionaux toujours en grande hausse.

Un certain nombre de valeurs industrielles qui n’ont qu’un marché étroit, facile à diriger, présentent des plus-values considérables. Il se produit là, d’un jour à l’autre, des écarts énormes de cours, attestant le caractère irrégulier des transactions. Plus sérieuse est la consolidation de la hausse des Voitures à 700, celle des Magasins généraux à 600, celles de la Compagnie transatlantique et des Messageries. Le Suez a repris 2,100 francs, le Panama se tient à 425. Les Omnibus, après avoir monté de 100 francs, sans raison plausible, ont reperdu cette avance et sont revenus à 1,220.


Le directeur-gérant : C. BULOZ.