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contre toute conversion nouvelle. La dette belge ne comprendra plus désormais que les trois types 3 1/2, 3, et 2 1/2 pour 100.

L’Extérieure d’Espagne est à 66 1/2 ou 3/4. Les acheteurs comptent que rien ne viendra troubler la quiétude politique dans le pays et que les pronunciamientos y sont désormais passés à l’état de légende. On cote les obligations urbaines anciennes 495 et les nouvelles 463. Le Journal officiel, à Madrid, a publié le décret autorisant l’émission des 900,000 obligations formant le solde de l’emprunt total de conversion qui comportait 1,240,000 titres, sur lesquels 340,000 avaient été émis au commencement de l’année. Les produits de cette émission doivent être appliqués à la conversion ou au remboursement des emprunts cubains 1878 et 1880, du 3 pour 100 cubain amortissable, des annuités de Cuba, et à la consolidation de la dette flottante. Il parait que les conditions offertes par le ministre des finances pour cette conversion n’ont pas satisfait tout le monde et qu’il s’est élevé des protestations.

Le 3 pour 100 portugais semble vouloir se consolider entre 55 et 56. Les obligations helléniques ont sensiblement monté dans cette quinzaine sur les déclarations faites par M. Tricoupis au sujet de la ferme résolution où est le gouvernement d’être scrupuleusement fidèle à ses engagemens.

L’Unifiée se rapproche peu à peu du cours de 390 francs, qu’elle avait atteint avant le détachement du dernier coupon.

Nos rentes ont donc fini par s’associer à tout ce mouvement. Le 3 pour 100 est passé de 82.70 à 83.25, l’emprunt de 82.60 à 83.10, l’amortissable de 85.60 à 86.07, le 4 1/2 de 109.50 à 109.80.

Les titres de nos principaux établissemens de crédit n’ont pas beaucoup varié de prix pendant la seconde moitié de novembre. Ceux toutefois qui avaient plus ou moins fléchi devant la liquidation de quinzaine ont remonté ensuite et se trouvent cotés maintenant aux environs des plus hauts cours atteints depuis la reprise. La Banque de France toutefois, — il est vrai que sa situation spéciale place ce titre complètement à part, — a fléchi de près de 100 francs. Quelques réalisations se sont produites à la suite de la hausse de 200 francs survenue en quelques semaines. De plus, le renchérissement de l’argent n’a pas eu les proportions attendues et la comparaison des bénéfices actuels, toujours en diminution, avec ceux de l’année dernière, a découragé les acheteurs.

Le Comptoir d’escompte a gagné 20 francs à 1,040 sur la prévision d’un dividende de 50 francs au lieu de 48. La Banque de Paris oscille autour de 800 francs, la Banque d’escompte s’est élevée de 542 à 552. Le Crédit lyonnais à 590, la Générale à 475, le Crédit mobilier à 305 sont à peu près immobiles. La Banque France-égyptienne atteint 550.