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L'INTERIEUR
DU
GLOBE TERRESTRE

I. Œuvres d’Edouard Roche. (Mémoires de l’Académie des sciences de Montpellier.) — II. A.-H. Green, Geology, 3e édition. Londres, 1882. — III. A. de Lapparest, Traité de géologie, 2e édition. Paris. — IV. Nordenskiöld, Om den Kant-Laplace’ska teorien. Stockholm, 1883.

Les générations futures arriveront-elles à savoir ce qui se passe à six millions de mètres au-dessous de l’Observatoire de Paris ? En dépit du progrès continu du savoir et du perfectionnement incessant de l’outillage, il n’est pas permis à un utopiste, si hardi qu’il soit, de rêver sérieusement à l’exécution du tunnel de Maupertuis, perçant le globe d’outre en outre. Est-ce à dire qu’il faille renoncer à tout espoir d’acquérir sur l’intérieur du globe quelques notions sommaires ? Nous est-il défendu d’émettre des conjectures plus ou moins bien fondées ? Un certain nombre d’auteurs n’ont pas désespéré de la puissance de leurs raisonnemens, et, s’appuyant sur un petit nombre de données expérimentales, ils se sont demandé ce que deviennent les lois de la gravitation au sein de la terre, quelles indications fournirait un thermomètre enfoui dans ces mystérieuses profondeurs, et enfin quelle substance chimique compose les assises primordiales.