si l’on nous permet de joindre ces deux barbarismes ensemble, se vulgariser en s’industrialisant. Tant mieux, si l’on les trouve odieux ! Comme d’ailleurs M. Theuriet nous l’explique lui-même, pour le comprendre, et traduire non-seulement sa pensée, mais la nuance de ses regrets, il ne pouvait souhaiter de plus habile interprète, plus sévère et cependant plus personnel que M. Léon Lhermitte, qui sût mieux rendre les divers aspects de la vie des champs, sans en sacrifier aucun détail, mais aussi sans en altérer, sans en adoucir ou sans en exagérer, la rude simplicité. De cette collaboration d’un vrai poète et d’un vrai peintre est sorti ce beau livre dont nous regretterons que l’éditeur n’ait pas fait, car il le pouvait, un plus beau livre encore, avec les procédés dont on dispose aujourd’hui, mais qui n’en est pas moins l’un des plus originaux, — et à peine ai-je besoin d’ajouter l’un des plus intéressans à lire qu’on nous ait offerts cette année.
Nous voudrions pouvoir en dire autant du livre de M. le baron de Vaux, sur les Hommes de cheval[1], mais, en vérité, l’illustration ne nous en a point paru très heureuse ni très heureusement entendue, et quant au texte même, — puisse l’auteur nous pardonner ce blasphème ! — nous ne nous doutions pas que l’équitation fût un si grand art, si mystérieux, ni que, de bien monter à cheval, cela consacrât un homme à l’immortalité. Dirai-je qu’il m’a paru, en parcourant le livre de M. de Vaux, que d’excellens cavaliers n’étaient pas éloignés de partager une opinion qu’autrement j’oserais à peine exprimer ? Mais je dirai du moins que ni Crafty ni Gyp, dans les Chasseurs, ni, dans leur livre sur les Chasses à courre en France et en Angleterre[2]MM. Donatien Lévesque et Arcos ne nous avaient habitués à prendre si sérieusement ou si gravement la chose. Qui a tort, qui a raison ? Les spécialistes décideront. Pour nous, nous aimons mieux la seconde manière, et, puisqu’il s’agit ici de livres d’étrennes, et d’images, les spirituels et vifs dessins de M. S. Arcos suffiraient à nous entraîner du côté où l’on s’amuse. Vivent les hommes de cheval ! je les estime, je les admire, je les envierai même, si l’on veut, mais enfin qu’ils n’en demandent pas plus, et qu’ils ne nous fassent pas de leur art un sacerdoce.
Nous ne disposons plus que de quelques pages, et nous sommes effrayé du nombre de livres dont nous n’avons rien dit encore. Heureusement que l’émulation même des éditeurs entre eux nous va faciliter la tâche, et qu’aux « notices individuelles » peuvent maintenant succéder les indications collectives, depuis qu’il n’y a plus un éditeur qui n’ait aujourd’hui sa Bibliothèque d’éducation et de récréation.
La librairie Laurens inaugure cette année la sienne, sous le titre de