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LA
TEMPÉRATURE ET LA VIE

Tout être vivant produit de la chaleur ; partout où il y a de la vie, il y a simultanément production et dégagement de calorique. D’autre part, il existe pour tout organisme, animal ou végétal, des limites thermiques en-deçà et au-delà desquelles il ne saurait exister, et dans l’intervalle desquelles seules il atteint son développement. C’est dire que la température est un facteur important dans la vie des organismes, et il nous paraît y avoir quelque intérêt à exposer, avec les détails nécessaires, les faits sur lesquels repose la conclusion précédente. Il nous faut aborder successivement deux questions : celle de la production de chaleur par les êtres vivans, et celle de l’influence qu’exercent sur ceux-ci les variations thermométriques du milieu qu’ils habitent, variations qui réagissent nécessairement sur leur température interne, mais avec une intensité variable.


I.

Tout animal est une source de chaleur. Nettement appréciable pour l’homme, l’oiseau, et les organismes supérieurs en général, la température propre de l’aristocratie animale présente des différences peu considérables, mais néanmoins intéressantes. Ce sont les oiseaux qui produisent certainement le plus de chaleur : du moins ce sont eux qui présentent la température propre la plus élevée ; car, d’après les différens observateurs, elle oscille entre 39 et 44 degrés centigrades. Chez l’homme et les mammifères, elle varie entre 37 et 39 degrés.