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de droit, d’une faculté de médecine, d’un observatoire, d’une faculté des sciences et d’une faculté des lettres. — Caen : agrandissement des facultés. — Clermont : création de laboratoires pour la faculté des sciences. — Dijon : agrandissement des anciens locaux. — Grenoble : construction de locaux neufs pour les trois facultés de droit, des sciences et des lettres. — Lille : création d’une faculté de médecine, d’une faculté de droit et d’une faculté des lettres ; construction d’instituts pour la faculté des sciences. — Lyon : construction d’une faculté de médecine, d’une faculté des sciences, d’une faculté de droit et d’une faculté des lettres ; création d’un observatoire. — Montpellier : agrandissement de la faculté de médecine, création d’une faculté de droit, construction d’instituts de botanique, de chimie, de physique et des sciences biologiques. — Rennes : construction d’une faculté des sciences. — Toulouse : agrandissement des facultés de droit et des lettres, reconstruction de la faculté des sciences, agrandissement de l’école de médecine. — Alger : création d’écoles supérieures pour le droit, la médecine, les sciences et les lettres, et d’un observatoire.

Après le sommaire, le bilan de l’entreprise. — Les dépenses soldées ou engagées s’élèvent à 88,073,387 francs, y compris 3,200,000 francs pour la construction des écoles d’Alger, lesquels proviennent de la vente de biens domaniaux en Algérie. Sur ce total, les villes ont fourni 45,848,625 francs, les départemens 665,000, et l’État 41,589,762. On le voit, et il faut Je faire remarquer à l’honneur des villes, leur contribution dépasse sensiblement celle de l’État. A l’origine, dans la première période de la campagne, elle la dépassait bien plus encore. Ainsi Bordeaux a dépensé pour ses facultés environ trois millions, et a reçu moins de 1 million de subvention. Lyon en aura dépensé bien plus de 7, et n’aura repu que 2 millions. C’est seulement depuis la loi de 4865, loi présentée par M. Fallières, votée sous l’impulsion de M. Berthelot, et qui a misa la disposition de l’État les ressources nécessaires pour l’achèvement des établissemens d’enseignement supérieur, que les dépenses sont partagées également entre l’État et les villes. Ainsi, sans le concours des villes, l’entreprise n’eût pu se faire ou elle eût indéfiniment duré. Heureusement que, dès le début, les villes, grandes et petites, Paris en tête, ont compris qu’elles avaient des devoirs envers la science et les hautes études, et ont largement payé leur dette. On vient de voir les sacrifices consentis par Lyon et Bardeaux. Ceux de Paris s’élèvent, à cette heure, à plus de 22 millions. D’autres chiffres, plus petits, sont également édifians : Grenoble a donné pour ses facultés 720,000 francs, Caen près de 900,000 francs.

Au total, plus de 88 millions. La somme est forte, et l’on, ne