L’académie de France à Rome existe depuis plus de deux cents ans, et il semble que l’on pourrait écrire son histoire. Pour mener à bien ce travail, les documens ne manquent pas. Les archives de l’académie sont intactes ; elles sont riches et très bien classées.
A la vérité on en a déjà tiré un ouvrage intéressant ; je veux parler du livre de M. Lecoy de la Marche intitulé : l’Académie de France à Rome. Il remonte à 1869. Il est extrait de la correspondance des anciens directeurs de l’académie, que l’auteur avait retrouvée et que l’on commence à publier. Mais il y aurait quelque autre chose à faire aujourd’hui. Ce ne serait pas seulement un récit plus étendu des faits, mais aussi un examen critique de l’institution elle-même. Partant de l’idée qui a présidé à sa création, on étudierait la manière dentelle s’est développée et l’influence qu’elle a exercée et qu’elle exerce encore sur l’art français. En même temps on pourrait rechercher quelle a été sur elle l’action personnelle des directeurs placés à sa tête et dans quelle mesure elle a été féconde en contribuant à former de jeunes talens. Ce point de vue ne serait pas le moins intéressant ; on le comprend assez quand on songe