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LES
SALONS DE 1890

II.[1].
LA PEINTURE AU CHAMP DE MARS.

La Société nationale des Beaux-Arts, en s’établissant, au Champ de Mars, dans les anciennes galeries de l’Exposition universelle, y a réalisé, du premier coup, une bonne partie des améliorations réclamées depuis longtemps par l’opinion publique dans l’organisation matérielle des Salons. Les sculpteurs, il est vrai, fort peu nombreux d’ailleurs, n’y retrouvent, sous la coupole centrale, ni cette égalité calme dans la lumière, ni ces entourages apaisans de verdures qui font de la nef des Champs-Elysées un séjour si favorable pour les marbres, en même temps qu’un lieu de repos si agréable pour les visiteurs. Les peintres, en revanche, ont pu s’y étendre à l’aise et s’y présenter avec tous leurs avantages. Dans un vaste salon, les peintures décoratives sont dispersées, suivant leurs destinations, sous la lumière qui leur convient, les plafonds en plafonds, les dessus de cheminées en dessus de cheminées, les trumeaux en trumeaux, et quelques belles tapisseries du XVIIe siècle, suspendues alentour, leur fournissent à la fois des soutiens

  1. Voyez la Revue du 1er juin.