« Je vois, écrivait Voltaire à Frédéric, ce qui était vrai en automne devenu faux au printemps, et tout le monde criant la paix, la paix, et faisant la guerre à outrance. » On ne pouvait mieux définir la situation. Après six mois de discussions et de conférences de toutes sortes sur divers théâtres, la guerre recommençait sur toute la ligne exactement dans les conditions où elle s’était arrêtée l’année précédente. L’invasion du territoire hollandais ayant produit dans le gouvernement intérieur des Provinces unies, une réaction toute différente de celle qu’on espérait (et qu’on aurait probablement obtenue quelques mois plus tôt), le seul effet de ce coup d’éclat était d’ouvrir un champ plus libre aux opérations de Maurice et de le débarrasser des entraves qui l’avaient gêné dans la dernière campagne. Mais, sauf cette différence (qui n’était assurément pas
- ↑ Voyez la Revue du 15 décembre 1890.