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Page:Revue des Deux Mondes - 1891 - tome 105.djvu/643

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1,625 francs ; à La Haye, Ambattschool, 230 francs ; École technique de Londres, 500 francs ; École d’art à Birmingham, 230 francs ; École technique populaire de People’s palace, à Londres, 5,500 élèves à 137 fr. 50 par tête ; Collège technique de Bradford, avec laboratoires et ateliers avec métiers, 1,500 élèves, 100 francs par tête ; École industrielle d’Artane, à Dublin, avec logement et nourriture, 800 élèves, coût : 525 francs chacun.


IV. — INSTRUCTION PROFESSIONNELLE DES FEMMES.

En Angleterre, il n’existe qu’une seule école spéciale d’art pour jeunes personnes, celle de London-Bloomsbury. Il est bien entendu que nous ne parlons que des institutions publiques et officielles, car innombrables sont les écoles de dessin et d’art privés. Dans toutes les institutions qui ont pour but l’instruction technique ou l’instruction artistique, il y a des cours destinés aux femmes et dont les programmes sont les mêmes que ceux des cours de jeunes gens. Il n’y a pas ici de distinction de ce genre entre les deux sexes : les deux veulent l’égalité absolue. Dans les célèbres universités d’Oxford et de Cambridge, les recteurs imposent les mêmes études et confèrent les mêmes grades. Il a été récemment institué, dans Londres, une école spéciale de broderies et de travaux de femmes, sous le patronage de la princesse de Galles. Les étrangers ne peuvent la visiter. Nous ne voyons pas en quoi l’exception se justifie en faveur des Anglais. La Belgique possède plusieurs grandes écoles féminines, dont la principale est celle fondée à Bruxelles, en 1865, par une société privée. Elle a pour but de donner une instruction professionnelle manuelle sérieuse et de développer l’instruction générale donnée à l’école primaire. Des ateliers sont annexés aux classes de théorie. Le dessin y constitue la base de tout l’enseignement professionnel. Les résultats ont été si heureux que le gouvernement belge se préoccupe de la transformation sur leur modèle de toutes les écoles publiques de type secondaire.

En Hollande, les deux grandes institutions-types pour l’enseignement des femmes, l’École industrielle de la société du bien public, à Amsterdam, et l’École professionnelle de La Haye, présentent des particularités qui les distinguent des écoles de Belgique. La première recrute sa clientèle dans tous les rangs de la société et surtout dans la bourgeoisie. Tout en initiant les jeunes filles aux divers travaux manuels de leur sexe, l’École d’Amsterdam donne une éducation générale assez développée à un certain nombre d’entre elles qui ne se destinent nullement à la carrière