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Page:Revue des Deux Mondes - 1892 - tome 111.djvu/197

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de la terre (aspect général, les terres et les eaux, les cinq parties du monde, les principales races d’hommes), enfin de la France (configuration générale, géographie physique, chemins de fer, villes principales). En 6e année, on fait une étude plus étendue de la France et de l’Algérie (chaînes de montagnes, fleuves, canaux, ports, départemens, villes importantes, productions, industries, personnages célèbres) et on passe en revue l’Europe et les quatre autres parties du monde. La septième année est réservée à quelques notions sommaires de cosmographie et à l’étude de la France politique et administrative (commune, canton, arrondissement, département, État). Outre la carte ordinaire, les élèves ont à leur disposition des maquettes, des cartes et des globes en relief. Ils sont exercés au dessin des cartes.

L’histoire de France est étudiée dans les deux dernières années. L’enseignement s’étend d’abord de la Gaule indépendante et de la Gaule romaine jusqu’à la fin du XVIIIe siècle. La seconde année embrasse la Révolution et toute l’histoire contemporaine jusqu’à la présidence de M. Grévy. Il est évident que cet enseignement doit être tout à fait élémentaire. Le mode d’instruction est très sage. Chaque leçon, après avoir été présentée sous la forme expositive, doit être décomposée par le dialogue. Le programme recommande aussi de faire chercher sur la carte les lieux importans mentionnés dans la leçon. La classe doit être munie de collections d’images représentant les costumes, les armes, les productions de chaque époque. Enfin, l’enseignement est complété par des visites dans les musées. La phrase suivante caractérise l’esprit de ces programmes : « Il faut que l’enseignement de l’histoire, encore plus que celui de la géographie, concoure à l’étude de la langue et serve à fortifier le sens moral chez les élèves. »

C’est aussi pour développer en eux le sentiment de leurs devoirs et, en même temps, pour les armer en vue des relations et des actes de la vie sociale qu’on leur donne, dans la dernière année, des notions de droit usuel. Des indications sommaires les initient aux droits civils et aux devoirs civiques, aux actes de l’état civil, aux devoirs de la famille, à la distinction entre les biens-meubles et les biens-immeubles, aux règles de la succession, des testamens, des contrats de mariage, aux conditions de la vente, des locations, aux procurations, aux assurances, aux caisses d’épargne, aux rentes, actions, obligations, hypothèques, sociétés de secours mutuels, aux rapports entre les maîtres et les domestiques, les ouvriers et les patrons. Enfin, on leur donne une idée des délits et des crimes, des tribunaux de tous les degrés et des règles de la procédure. Grâce à ces connaissances, ils sortent de