Page:Revue des Deux Mondes - 1893 - tome 117.djvu/175

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
LA
SÉDITION DU 1er DÉCEMBRE 1789
A TOULON

DERNIÈRE PARTIE[1].

I. Archives municipales de Toulon. — II. Moniteur du 7 décembre 1789 au 16 janvier 1790. — III. Mémoire de la ville de Toulon sur l’affaire du 1er décembre 1789. — IV. Mémoire que M. le comte d’Albert de Rions a fait dans la prison où il est détenu. — V. Lauvergne, Histoire de la Révolution, dans le département du Var, de 1789 à 1791. — VI. Henry, Histoire de Toulon depuis 1789 jusqu’au consulat.


V

Le premier soin de la municipalité avait été de dresser un procès-verbal des graves événemens qui venaient de s’accomplir. Ce document, quoique assez modéré dans la forme, est empreint d’une évidente partialité contre M. de Rions et les autres officiers, dénoncés naturellement comme devant porter l’entière responsabilité des scènes tumultueuses qui avaient troublé la ville. L’orgueil et l’opiniâtreté du commandant, son hostilité contre la révolution, attestée par la proscription dont il a frappé un emblème cher au peuple, l’ordre donné à la troupe de charger ses armes, ont causé tout le mal. S’il n’est rien dit des insultes prodiguées

  1. Voir le numéro du 15 mars.