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Page:Revue des Deux Mondes - 1893 - tome 117.djvu/484

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à 98.40, le 3 pour 100 1891 à 78.35 après une poussée jusqu’à 78.60. L’Italien, pendant toute la durée du séjour de Guillaume II à Rome, s’est traité aux environs de 93 francs ; il a fléchi depuis à 92.40. Le change est à 104.30, et il est à craindre qu’il ne se tende encore, si la sécheresse contraint l’Italie à des achats de céréales de quelque importance à l’étranger. La rente hongroise a baissé de près d’une unité à 96.35. Les valeurs ottomanes ont baissé, sur les tendances générales du marché. La dette générale, dernière série, a été ramenée de 22.25 à 21.85, la Banque ottomane de 600 à 590. Les priorités et les douanes ont mieux résisté. Celles-ci se sont maintenues à 490, les premières n’ont perdu que 3 francs à 441. L’obligation unifiée d’Egypte s’était avancée à 515. Elle finit à 501.25 ex-coupon de 10 francs. Le gouvernement libéral en Angleterre ne songe nullement à évacuer l’Egypte, M. Gladstone en a donné l’assurance formelle dans une réponse à sir Charles Dilke.

La difficulté qui a fait échouer les laborieuses combinaisons auxquelles se livraient les participans à l’emprunt grec est le refus de la chambre, à Athènes, de ratifier aucune stipulation impliquant un contrôle de l’étranger. Il s’agissait de prêter de nouveau une centaine de millions à ce petit pays, pour lui permettre de relever le taux de son papier-monnaie, de faire le service de sa dette pendant quelques années et d’améliorer, à la faveur de ce délai, sa situation budgétaire. Une suspension de paiemens apparaît comme la conséquence inévitable de l’échec des négociations.

L’Extérieure valait, il y a peu de jours, 65 1/2, la spéculation craignait la multiplication des bandes insurgées dans l’Ile de Cuba. Des dépêches de l’île ayant annoncé que le mouvement venait d’être subitement supprimé, le 4 pour 100 espagnol a remonté à 66 1/2, puis fini à 65 3/4. Les relations entre le Trésor et la Banque d’Espagne ont été réglées pour une année, et toutes les avances renouvelées. Le dernier bilan accuse une augmentation de 10 millions dans la circulation fiduciaire ; le change se tient entre 16 et 16.40 pour 100. Le projet de budget présenté par M. Gamazo n’a pas produit une bonne impression. On n’a qu’une médiocre confiance dans l’équilibre savamment présenté sur le papier.

Le Portugais ne s’est guère d’abord éloigné de 23, puis a fléchi brusquement à 21 3/4. Les Cortès se réunissent à Lisbonne le 15 mai. On ne sait rien des propositions que compte faire le gouvernement pour le règlement de la dette. Les obligations des chemins de fer portugais ont faibli à 108 ; tant de lenteurs dans l’établissement d’un convenio équitable lassent les porteurs. L’insurrection dans la province de Rio Grande de Sul tient en échec les forces régulières du Brésil. Le change est toujours très bas, 11 1/2 pour 100 ; le 4 pour 100 brésilien n’a