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PROSPER MÉRIMÉE


D’APRÈS


DES SOUVENIRS PERSONNELS ET DES DOCUMENS INÉDITS


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IV[1].
DERNIÈRES ŒUVRES ET DERNIÈRES AMOURS. — MÉRIMÉE
À CANNES. — LE 4 SEPTEMBRE 1870.


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I.

Mérimée n’était pas perdu pour la littérature. On a vu par quelles raisons il se fit l’éditeur des œuvres de Beyle et de Jacquemont. Il donna aussi au public une édition de Brantôme et en prépara une d’Agrippa d’Aubigné. Il sema de nombreux articles dans la Revue des Deux Mondes, dans le Moniteur, dans le Journal des savans, principalement sur des auteurs ou sur des sujets étrangers. Mais le meilleur de son temps, il le donna à la littérature russe, dont il a commencé chez nous la popularité. Il écrivait à Albert Stapfer : « La langue russe est la plus belle langue de l’Europe, sans en excepter le

  1. Voir la Revue des 1er  avril, 1er  mai et 1er  juin.