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Page:Revue des Deux Mondes - 1893 - tome 120.djvu/216

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POÉSIE

RENAISSANCE

VAUCLUSE


Celui-là qui vécut sous ta roche, ô Vaucluse,
Et conduisit la gloire en tes âpres ravins,
Ne fut pas seulement le rimeur aux pleurs vains
Qui gémit de son mal, le caresse ou l’accuse.

Soumis plus qu’à l’Amour aux leçons de la Muse,
Il aspira surtout vers les lauriers divins ;
Car la Rome éternelle et ses beaux écrivains
Habitaient en son âme inquiète et recluse ;

Le désir l’avait pris de survivre comme eux,
De mettre un nom toscan parmi les noms fameux
Que l’immortalité transmet aux races brèves.

Sur les chemins nouveaux où le monde est entré,
Nous tendons notre effort au but qu’il a montré.
Et Pétrarque a tracé la route de nos rêves.