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Page:Revue des Deux Mondes - 1893 - tome 120.djvu/351

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avantageuse, celle du parcours entre Marseille et le point B d’Ouessant[1], cette économie de temps se traduit, si tout marche à souhait, par une abréviation d’une journée pour les navires de 12 nœuds de vitesse, de quatre jours pour ceux ne marchant qu’à 7 nœuds. C’est quelque chose sans doute sur des traversées qui, par Gibraltar, sont dans le premier cas de six jours, dans le second de neuf jours.

S’il n’en devait rien coûter pour franchir le canal, les navires qui font cette navigation, les voiliers surtout, feraient peut-être bien de délaisser Gibraltar. Mais il faut payer, et on ne voit pas d’autre moyen qu’une taxe payée par les navires pour couvrir les frais d’exploitation et les intérêts du capital. L’avantage d’une moindre durée de navigation a tout aussitôt pour compensation une aggravation de frais. Pour le navire rapide, elle sera de 3000 à 3500 francs par 1 000 tonnes ; pour l’autre, elle se tiendra entre 1 000 et 1 200 francs.

Je ne parle que des steamers. Les voiliers ont des frais beaucoup moindres par jour, et par conséquent l’abréviation de parcours

  1. Du point B d’Ouessant à Marseille :
    1° Par Gibraltar
    2° Par le canal :
    ¬¬¬
    (a) Partie maritime D’Ouessant à la Coubre, 1635 milles
    De Guissan à Marseille 100 —
    376

    (b) Plus le transit par le canal de 83 à 103 heures.