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LES SALONS DE 1894

II[1]
LE PORTRAIT, PEINTRES ÉTRANGERS
LE PAYSAGE, LA SCULPTURE


I

C’est à l’art des portraits que se rattachent, malgré leurs titres historiques ou poétiques, quelques-unes des toiles les plus regardées et les plus importantes des Champs-Elysées, comme les Gloires lyonnaises de M. Louis-Édouard Fournier, les Victimes du Devoir, de M. Détaille, le Jardin des Hespérides, de M. Gorguet. Dans la grande peinture décorative de M. Fournier, destinée à la salle du Conseil général du Rhône, malgré l’ampleur du panorama ouvert derrière la nombreuse assemblée des personnages historiques faisant face, sur plusieurs rangées, au spectateur, le principal intérêt reste un intérêt iconographique. C’est sur le second et le premier plans, où se groupent, d’une part, des Lyonnais des XVIIe et XVIIIe siècles et, d’autre part, des Lyonnais contemporains, dont beaucoup sont des artistes, presque tous déjà connus par des gravures ou peintures célèbres, que se concentre l’attention du public, comme semble s’être concentré l’effort du peintre. C’était une tâche ingrate et difficile d’étager de cette façon, sans

  1. Voir la Revue du 1er  juin.