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LA SCIENCE ET L’AGRICULTURE

I.
LES ENGRAIS

PREMIÈRE PARTIE


LES ENGRAIS ORGANIQUES

En 1825, l’enseignement agricole ne figurait au budget que pour 276 241 francs : aujourd’hui plus de quatre millions lui sont accordés ; non seulement le gouvernement de la République a rétabli l’Institut agronomique, créé en 1848, puis détruit en 1852, mais il a multiplié les écoles pratiques d’agriculture, il a décidé que dans chaque département un professeur au moins, souvent plusieurs, iraient de commune en commune exposer dans des conférences publiques les saines méthodes de travail ; on a créé des champs d’essais, de démonstration ; l’effort a été vigoureux, continu, et cependant jamais le malaise de l’agriculture n’a été plus grand, les plaintes plus vives et plus acerbes ; les cultivateurs ont assiégé le Parlement de leurs doléances, exigé de profondes modifications à notre système douanier. Et en effet leur situation est difficile. Est-ce donc que les dépenses affectées à l’enseignement