blancs, y amollit forcément et y décompose les formes : nous l’avons déjà constaté dans toutes les scènes d’hôpitaux, naguère traitées par les artistes les plus différens. La meilleure dont on se souvienne est peut-être la Salle d’hôpital de M. Jimenès, qui obtint la médaille d’honneur en 1889, dans la section espagnole. M. Story comme M. Jimenès, malgré son origine étrangère, est un praticien d’éducation française. On retrouve dans sa symphonie en blanc, à un degré moindre, les qualités d’un de nos compatriotes qui, l’un des premiers, a étudié ces sortes d’effets avec une délicatesse particulière. M. Dantan se souvient aujourd’hui de ses premiers succès ; il les renouvelle en nous montrant dans un atelier inondé de lumière, peuplé de plâtres blancs, un vieux mouleur qui dépouille le modèle enterre de son enveloppe (Moulage) : c’est un pêle-mêle de blancs vifs et presque aveuglans, dans lequel M. Dantan se plaît à nous indiquer une multitude de nuances curieuses et d’amusantes subtilités.
L’essentiel, en ce genre de groupes, c’est que les figures se présentent ou se meuvent dans un milieu justement approprié et qu’elles s’accordent avec ce milieu, soit d’intérieur, soit de paysage. Rien n’est plus fâcheux que de sentir les deux choses, décor et figures, mal associés, discordans et comme juxtaposés. C’est pourtant, si je ne me trompe, l’impression qu’on éprouve devant le groupe de sept jeunes filles rangées en pleine lumière, par M. Schommer, dans un jardin. Toutes les étoiles de cette pléiade mondaine sont charmantes et fraîches, d’une fraîcheur encore avivée par la grâce légère des toilettes d’été. Quelle occasion, pour un peintre, d’associer toutes ces jeunesses dans une harmonie printanière, avec les jeunesses de la verdure et des fleurs ! Mais M. Schommer, bon figuriste, n’est pas au même degré bon paysagiste. C’est le cas de plusieurs de ses compagnons de Rome, notamment de M. Wencker. Celui-ci déshabille, il est vrai, ses demoiselles, et, dans un parc ombreux, auprès d’un bassin propice aux ébats des nymphes, il nous montre à nouveau une déesse du high-life détachant sa sandale, entourée d’une dizaine d’aimables compagnes, dans la même nudité, se baignant ou prêtes à se baigner. Toutes ces figures, séparément, sont correctes, d’un joli mouvement, d’une exécution savante et fine, d’un style net et élégant qui sent ses bonnes études d’après l’antique, mais l’eau où elles se plongent ne les trempe pas, les futaies où elles marchent ne les ombragent pas ; sur leurs corps polis et intacts on ne voit jouer ni une ombre ni un reflet ; on dirait de charmantes statuettes d’ivoire, dans un cabinet d’amateur, posées sur un fond vert. Le Paphos de M. Gorguet, dans de plus grandes dimensions, qui