A Paris comme en province, le Consulat provisoire était plus reconnu qu’obéi, plus acclamé qu’écouté. A Paris pourtant, les turbulences réactionnaires cessèrent assez vite, la population restant incapable de transports véhémens et prolongés. Après avoir rétabli le calme à la surface, Bonaparte va-t-il gouverner et administrer Paris, commencer la réorganisation de la France en rendant à la capitale un aspect décent et régie ? A cet égard, tout était à faire, car le Directoire s’était borné le plus souvent à rechercher, à traquer ses ennemis, et avait réduit le gouvernement à l’inquisition politique. Administration proprement dite, services municipaux, voirie, police de la rue et des mœurs, restaient à l’abandon. Les classes même les plus hostiles à la Révolution avaient pris à son contact des habitudes de vie débridée ; il en était résulté un laisser aller, un débraillé, un relâchement
- ↑ Voyez la Revue du 15 avril.