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plein air, le travail des ateliers, constituent des services distincts dans lesquels les élèves, partagés en autant de sections, passent successivement une quinzaine : de la sorte ils s’attachent davantage au travail, apportent une attention plus soutenue à leur besogne. De nombreuses excursions complètent leur enseignement pratique : en 1897, ils ont exécuté un fort intéressant voyage à travers la Belgique. De 1874 à 1898, l’école a reçu 1 032 jeunes gens : 988 français, 44 étrangers ; en 1898 il a été reçu 63 élèves, en 1899, 60 élèves : chaque promotion ne devrait pas dépasser 40 élèves, mais dans ces dernières années on en a reçu beaucoup plus A défaut du diplôme, on accorde un certificat d’études à un certain nombre de jeunes gens qui, n’ayant pas brillé dans leurs examens, ont cependant justifié de connaissances suffisantes pour devenir de bons praticiens. Beaucoup d’anciens élèves de Versailles, disséminés dans le monde entier, occupent des fonctions honorables, ou administrent d’importans établissemens. Les produits du potager, vendus aux halles ou aux particuliers au profit du Trésor, s’élevaient en 1896 à 37 846 fr. 45. L’Ecole figure au budget pour une somme de 90 000 francs ; 30 000 francs sont consacrés au traitement du personnel ; 60 000 francs au matériel et aux bourses d’élèves.

Voici l’envers de la médaille : des personnes fort sérieuses m’ont affirmé que l’Ecole formait aussi de nombreux déclassés, plus de théoriciens que de praticiens, et que, munis de leurs diplômes, les élèves voulaient être chefs de service et méprisaient les emplois modestes. Ces jeunes gens sont externes, et l’externat, la liberté absolue en dehors des heures de travail, auraient plus d’une fois présenté de graves inconvéniens.

Après l’école de Versailles, il faudrait rappeler d’autres institutions qui, à des degrés divers, concourent au progrès horticole : Institut agronomique, Écoles pratiques d’agriculture, Fermes-Ecoles, stations agronomiques, chaires d’agriculture, institutions libres, orphelinats, asiles, refuges, écoles, colonies agricoles et horticoles, l’Ecole des pupilles de Villepreux, l’École municipale et départementale d’arboriculture de la Ville de Paris, les orphelinats horticoles de Beaune, de Chambéry, de Louveciennes, d’Elancourt, l’asile de Saint-Philippe à Fleury-Meudon fondé par la duchesse de Galliera, l’Ecole Je jardiniers d’Igny, celle de Ferrières, l’asile Fénelon à Vaujours, l’asile départementale de Saint-Cyr, les sociétés générales et locales d’horticulture,