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Côtes et ports français
de la Manche

IV[1]
LA GRANDE FALAISE NORMANDE
FÉCAMP, DIEPPE, LE TRÉPORT.

I

Jusqu’à Fécamp, sur 14 kilomètres de longueur, la falaise présente un mur continu et presque vertical. À peu près à mi-chemin, ce mur se retourne brusquement à angle droit sur une longueur de 400 mètres pour reprendre ensuite sa direction générale de l’Ouest à l’Est. Cet accident constitue une sorte de petit havre assez médiocre, qui porte le nom d’Yport. La grève est précédée d’un banc de rocher trop élevé pour permettre aux barques d’accoster à mer basse et qui les obliger souvent à attendre à l’ancre par tous les temps. Cette situation très défectueuse n’a pas empêché Yport d’être fréquenté de tout temps par les pêcheurs. On a essayé de l’améliorer un peu en enracinant à la grève une petite jetée prolongée par un épi ; et l’ensemble forme une saillie d’une centaine de mètres, qui procure un certain abri. Mais Yport ne sera jamais qu’un modeste port d’échouage

  1. Voir la Revue des 15 juillet, 1er  et 15 août.