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Schwarzenberg, qu’appuient les colonels ; et pour agir, il n’a d’autre force que celle de son autorité ! Ayant une Ame de souverain, il en devine le mystérieux pouvoir, et la révèle aussitôt à ceux qui le tenaient pour un jeune homme sans conséquence, et qui se mettent à trembler devant lui. (C’est à peu près le revirement qui termine l’Edouard II, de Marlowe). A sa voix, le vieux Schwarzenberg comprend l’erreur de sa longue carrière, et salue en lui le prince providentiel, le pilote ; dont l’œil distinguera la bonne voie même à travers les ténèbres ambiantes. Mais les colonels sont plus endurcis, comme on le voit dans, la forte scène où Rochow, leur chef, parle à peu près comme autrefois Dietrich Quitzow :
- Vous étiez pour moi le premier de notre État,
- Le généralissime de notre année…
- Mais je suis le prince de ton pays,
- Maurice-Auguste, n’est-ce pas davantage ?
- Que l’homme d’État vous admire,
- Cela m’est égal !
- Le soldat et le général,
- Voilà ce que je voyais en vous,
- Et il n’y est plus !…
- Il y est !
- Mais tu ne peux pas le comprendre,
- Car toi-même n’es pas un soldat.
- Je ne suis pas un soldat ?…
- Pardonnez-moi, cela ne convient pas,
- Mais à celui qui me dit cela,
- Je ris au visage !
- Car que serais-je donc ?
- Un lansquenet, Rochow !