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- Lansquenet, — soldat,
- Je ne comprends pas la différence.
- Vraiment pas ?
- Non, vraiment.
- Eh bien, je te l’expliquerai :
- L’un est celui qui loue son sang,
- Sa conviction, son courage,
- Que la cause soit bonne ou mauvaise,
- Pour un vil salaire, au premier venu.
- Pour ce qu’il y a de pire au monde,
- Il vend le meilleur droit de l’homme :
- Pour de l’argent.
- Non, pour la gloire et pour l’action !
- Il y en a aussi pour le soldat.
- Mais la main du soldat
- Ne sert pas sa propre personne
- Pour un gain vil, pour un salaire.
- Elle sert une cause sacrée :
- La patrie.
- Le paysan et le bourgeois sont pour toi de l’ordure ;
- Narguant leur misère,
- Tu les foules du pied dans la boue :
- Que le soldat protège le bourgeois !
- Car l’homme n’a pas été fait pour les armes,
- Mais les armes pour l’homme.
- Rochow, tu es pourtant un fils de la Marche ;
- Ton âme si ardente, tes membres si forts,
- C’est ta patrie qui te les a donnés.
- Est-ce donc trop que de te demander
- De vivre pour ta patrie ?
- Elle a besoin de toi, elle t’appelle,
- Maurice-Auguste, reste ici !
- Sois avec nous !