« Moi, baron Roberts, etc., je proclame et fais connaître que, par et après la publication de cette proclamation, les territoires connus sous le nom de République libre d’Orange sont annexés aux domaines de Sa Majesté et en font partie, etc. »
2° Le 1er septembre de la même année, le même lord Roberts proclamait littéralement dans les mêmes termes, et en alléguant les mêmes raisons, l’annexion de la République Sud-Africaine.
3° Par suite de ces annexions, la Colonie de la Rivière Orange (Orange River Colony), nouveau nom donné par l’Angleterre à l’Etat libre d’Orange, fut soumise à la loi martiale, le 31 mai, et le Transvaal (République Sud-Africaine), le 1er septembre 1900, avec toutes les conséquences funestes pour les habitans que fait en partie entrevoir la proclamation de lord Roberts du 1er juin précédent (1900) où il est dit :
« Attendu que la Colonie de la Rivière Orange, ci-devant connue, sous le nom d’Etat libre d’Orange, est maintenant territoire britannique et a été soumise à la loi martiale par ma proclamation du 31 mai 1900 ;
« Moi, Frédéric Sleigh, baron Roberts, etc., avertis par la présente que tous les habitans de ladite colonie qui, quinze jours après la date de cette proclamation, seront trouvés dans la colonie portant les armes contre Sa Majesté s’exposeront à être traités comme des rebelles et à être punis comme tels dans leurs personnes et dans leurs biens[1]. »
4° Au moment des élections[2], lorsqu’il fallait disposer favorablement les esprits en Angleterre, les gagner au gouvernement, leur faire accepter les sacrifices ou répondre aux objections que les annexions pourraient soulever, M. Chamberlain répéta dans tous ses discours, en octobre 1900, — et la presse impérialiste reprit en chœur ce refrain, — que la guerre était finie. Lord Roberts, dans sa proclamation du 14 septembre 1900, s’était exprimé à peu près dans le même sens. Il y disait :
« Je saisis cette occasion de bien marquer que, hors l’espace restreint occupé par l’armée des Boers placée sous le commandement personnel du commandant en chef Botha, la guerre a