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LE SAHARA, LE SOUDAN CENTRAL
CHEMINS DE FER TRANSSAHARIENS
D'APRÈS LES EXPLORATIONS RÉCENTES

II[1]
L’AÏR ET LA RÉGION DU TCHAD

Quoique le Sahara, comme en témoignent toutes les explorations anciennes et récentes, ne ressemble en rien à l’image conventionnelle que l’on s’en fait, quoiqu’il ait des possibilités de développement, pastoral et même agricole, dans certaines parties du moins, il vaut surtout comme route vers les contrées tropicales de l’Afrique intérieure, comme voie de communication rapide, sûre et salubre, quand on l’aura pourvu d’un chemin de fer, entre les grandes capitales des nations colonisatrices de l’Europe, Paris, Londres, Bruxelles, Berlin et les vastes possessions de ces nations au cœur du continent africain.

Avant de décrire les nouvelles provinces acquises par la France l’Angleterre et l’Allemagne au centre de l’Afrique, il nous reste à achever, par quelques traits, la physionomie, que nous avons-à peine esquissée, de l’Aïr, cette partie du Sahara méridional

  1. Voyez la Revue du 1er octobre 1902.